L’université Gaston Berger : un cimetière universitaire
Au Sénégal, l’atmosphère universitaire est tendue suite au décès d’un étudiant, Alpha Yero Tounkara, le 9 février 2024, lors de manifestations contre le report de l’élection présidentielle. Cet événement tragique s’est déroulé au sein de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, plongeant le campus dans le deuil
Après le tragique événement impliquant l’étudiant Landing Camara, c’est maintenant Alpha Yéro Tounkara qui succombe aux conséquences des récents troubles au Sénégal. Le jeune homme de 22 ans a perdu la vie le soir du vendredi 9 février à Saint-Louis. Les manifestations, déclenchées en raison du report des élections par le Président Macky Sall, ont rapidement dégénéré, transformant une protestation pacifique en un épisode violent, marqué par l’intervention des forces de l’ordre.
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Trouble de la manifestation pacifique
Initialement conçue comme une manifestation pacifique, la protestation des étudiants s’est transformée en chaos en raison du refus des forces de l’ordre d’encadrer l’événement. Cette violence a laissé des étudiants blessés, traumatisés, brutalisés, et malheureusement, Alpha Yéro Tounkara a perdu la vie suite à ces débordements. Pour ses camarades, il représentait un jeune passionné par les études, un brillant étudiant. Sa mort constitue une grande perte pour l’université Gaston Berger de Saint-Louis et pour le Sénégal.
Une autre perte humaine
Selon les informations disponibles, une enquête sera menée, et certains témoins rapportent qu’Alpha a reçu une balle avant de succomber à une crise cardiaque. Cette tragédie rappelle d’autres injustices subies par des étudiants à l’université Gaston Berger. Ces jeunes réclament simplement leurs droits, et la question demeure : doit-on sacrifier des vies pour des revendications légitimes ? Les forces de l’ordre, censées protéger, semblent être devenues des sources de désordre, suscitant la colère de la population sénégalaise.
Cependant, le problème va au-delà de ces incidents isolés. La responsabilité est collective et bien plus vaste. Si les élections n’avaient pas été reportées, Alpha serait probablement toujours parmi nous, poursuivant ses études et contribuant peut-être au développement de son pays et du monde.
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Le mal qui ronge
Le danger est imminent, et l’université se trouve dans une situation précaire face à ces troubles récurrents. Qui protège les étudiants ? Ces jeunes, assoiffés de connaissances, ne devraient pas être forcés de risquer leur vie pour obtenir une éducation décente.
Le problème est profondément enraciné, la population sénégalaise souffre. Le pays est affecté, ses larmes coulent continuellement. Les droits fondamentaux sont bafoués, la liberté d’expression est incertaine, et malgré cela, les médias restent silencieux, exacerbant la douleur du peuple. La population sénégalaise endure une souffrance persistante depuis trop longtemps. Il est temps d’appeler à l’aide, de solliciter des experts médicaux dans tous les domaines pour guérir les plaies de ce pays. Une décision cruciale doit être prise pour restaurer la paix que nous méritons : le maintien des élections présidentielles le 25 février.
Repose en paix, Alpha. Nous pleurons un camarade, nous exigeons justice et paix dans l’institution du savoir que l’on tente de transformer en cimetière.
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